[FR] Isaac Cordal, artiste espagnol né en 1974 à Pontevedra, a d’abord étudié la sculpture à l’école des Beaux-arts de sa ville natale. Il a ensuite suivi une formation de cinq ans à l’école Canteiros, un établissement spécialisé dans les métiers de la pierre. Depuis, il crée de petites créatures de résine qu’il dispose un peu partout dans les interstices des villes, comme dans la fissure d’un mur, la faille d’un trottoir, une flaque d’eau. Les personnages de Cordal sont présents dans de nombreuses villes du monde, notamment Montréal, Londres, Berlin, Paris, Nantes, Grenoble, Bruxelles, Ostende, Barcelone, Milan et Bogota. Isaac Cordal produit un art social, dénonciateur. Les figurines récurrentes de ses créations sont une métaphore de la condition humaine contemporaine. Leur taille, minuscule, traduit l’écrasement supporté par chacun face à des fléaux tels que la lutte des classes, l’oligarchie, le réchauffement climatique ou encore la misère que nous rencontrons à tous les coins de rue. Cette esthétique du minuscule crée une certaine poésie, les personnages mis en scène par Cordal semblent jouer une partition dont nous aurions égaré la feuille. Ils paraissent tous pris dans une sorte de scénario auquel ils ne peuvent échapper. Mais le minuscule vient également servir l’humilité de l’artiste, qui relativise son rôle social et défend un ton humoristique : « J’essaye d’utiliser l’ironie, mais il ne s’agit jamais d’une plaisanterie. L’humour est une façon d’habiller le drame. Je pense que nous avons besoin chaque jour d’une overdose d’humour pour survivre ». [EN] Isaac Cordal, a Spanish artist born in 1974 in Pontevedra, first studied sculpture at the School of Fine Arts in his native city. He then trained for five years at the Canteiros School, an institution specializing in stonework. Since then, he has been creating small resin creatures that he places everywhere in the interstices of cities, such as in the crack of a wall, the crack of a sidewalk, a puddle. Cordal’s characters are present in many cities around the world, including Montreal, London, Berlin, Paris, Nantes, Grenoble, Brussels, Ostend, Barcelona, Milan and Bogota. Isaac Cordal produces a social, denunciatory art. The recurring figurines in his creations are a metaphor for the contemporary human condition. Their size, miniature, translates the oppression that one endures in facing upheavals such as the class struggle, oligarchy, global warming or the misery that we encounter at every street corner. This aesthetic of the miniature creates a certain poetry, the characters staged by Cordal seem to play a tune for which we would have lost the score. They all seem to be caught in a kind of scenario from which they cannot escape. But the miniature also comes to serve the humility of the artist, who relativizes his social role and defends a humorous tone: “I try to use irony, but it is never a joke. Humour is a way to dress up drama. I think we need an overdose of humour every day to survive”.
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